Se protéger sur chantier, une priorité pour tous !

Pour les professionnels du BTP, la prévention des risques sur chantier est un sujet incontournable. En effet, il est primordial de faire preuve de vigilance à tout instant. Il est donc nécessaire de partager quelques bonnes habitudes à adopter pour se protéger.

Pour faire face aux risques les plus fréquents, il y a 3 bonnes habitudes de protection à adopter :

  • Les protections individuelles corporelles, ce que vous portez pour vous protéger
  • L’auto-protection en adoptant les bons gestes et les bonnes pratiques
  • Les protections collectives, à mettre en place sur le site du chantier et qui évitent de se mettre en danger et de chuter.

 

Le port d’Equipements de Protection Individuelle (EPI) : indispensable pour se protéger

 

"Il faut être sur ses gardes à tout moment : en montant sur un escabeau mal équilibré, on risque de basculer. Et si on tombe sur une ferraille, on se blesse plus sérieusement."  nous indique Bernard F. d’Annecy. D’où le besoin d’être bien équipé !

La première chose à protéger est son corps, donc porter des Equipements de Protection Individuelle doit devenir un réflexe.

Parmi les EPI :

  • Un casque : ils ont gagné en confort et en tenue. Plus légers ils sont tout aussi efficaces et ont une meilleure tenue qui évite la bascule vers l’avant ou l’arrière de la tête, s'il est bien ajusté.
  • Les lunettes aussi suivent cette tendance à tel point qu’on pourrait presque les oublier. Leurs côtés réglables leur permettent de s’adapter à tous les visages, elles peuvent être aussi traitées anti-rayures et anti-buées, et avec des coques latérales, elles seront plus efficaces contre les projections. Elles peuvent être aussi étanches en cas de vapeurs irritantes pour les yeux. Certains choisissent même des casques avec lunettes intégrées rétractables.
  • En matière de gants, on peut également se fier au label « Recommandé pour les maçons » qui garantit que les gants ont bien été testés et approuvés par plusieurs organismes professionnels tels que le SYNAMAP. Ce label valide notamment la protection de l’ouvrier de chantier contre les risques mécaniques et chimiques sur 3 catégories d’activités : coulage de béton, enduits finitions carrelage et construction (ferraillage pose d’éléments). Enfin, choisir des gants à la bonne taille garantit le confort d’utilisation.
  • Les chaussures de sécurité évitent qu’un clou ou une ferraille transperce la semelle et elles protègent le pied de la chute d’un marteau ou d’un autre objet lourd. Aussi, de bonnes chaussures peuvent réduire sensiblement la pénibilité du travail grâce à des semelles qui absorbent les vibrations.
  • En plus de ces équipements de protection de base, il faut aussi penser aux autres risques plus sournois comme la pollution de l’air, par les poussières de ciment notamment, qu’on peut éviter par le port d’un masque. Pensez aussi à vous protéger de la fatigue auditive par le port de bouchons d’oreilles ou de coques anti-bruit.

Pour tous ces équipements, pensez à un nettoyage régulier qui vous garantira là aussi un meilleur confort.

 

Adopter les bons gestes pour préserver son corps

Pour ce second point de protection, c’est vous qui tenez le premier rôle !

En adoptant les bons gestes et les bonnes postures sur le chantier, vous évitez de vous faire mal.

Première chose : échauffez-vous avant de démarrer, quelques étirements et mouvements pour chauffer le dos et les bras contribuent à se préserver.

Les maçons ont souvent à manipuler de grandes pièces de bois ou de béton mises en place manuellement ou des plaques de contreplaqué pour les dalles. Elles sont lourdes et adopter une bonne gestuelle est important pour ne pas se déclencher un tour de rein.

Rappelez-vous les bons gestes et les bonnes postures : garder le dos bien droit en faisant levier plutôt avec les jambes, ne pas hésiter à faire appel aux collègues pour un coup de main ponctuel.

Pour les travaux en hauteur, prenez le temps de vous installer à la bonne hauteur avec les matériels adéquats (échafaudages, plateformes roulantes), installés de façon stable.

Dès que possible, utilisez des équipements qui vont limiter les efforts : transpalettes, brouettes à moteur, clés à étais, talocheuses électriques…

Privilégiez aussi des matériaux plus faciles à mettre en œuvre comme des ciments sans poussières, des bétons autonivelants (dalles) et autoplaçants (ouvrages verticaux) qui suppriment les opérations de vibrages et de réglage. Faites-vous livrer vos parpaings retournés dans le sens de la pose (trous vers le bas) afin d’éviter une manipulation inutile.

Vous êtes souvent nombreux sur le chantier à intervenir en même temps, soyez attentifs au bon déroulé des opérations autour de vous pour éviter de vous retrouver en danger.

Prendre garde aux opérations de levage, de la grue ou des livraisons à proximité des zones de stockage fait aussi partie de la vigilance à développer. Car un chantier sécurisé est un chantier bien organisé où toutes les zones à risques sont clairement identifiées et délimitées.

Pour éviter les risques liés à l’utilisation ou la conduite d’équipements spéciaux, l’autorisation de conduite est obligatoire sur le chantier, et pour aller plus loin, vous pouvez passer en amont le CACES (Certificat d’Aptitude de Conduite).

 

Prévoir et installer les équipements de protection collective pour éviter les chutes

Enfin, le dernier point de vigilance en matière de protection concerne les équipements collectifs installés sur le chantier autour des différentes zones.

"On a beau mettre des sécurités partout, le danger sur un chantier est permanent. " souligne Bernard F.   

"Il faut par exemple attacher l’échelle au sommet du toit car quand tu l’installes, surtout la première fois, le risque de chute est présent. En se penchant pour mettre un serre-joint, une chute est vite arrivée !"

D’où le besoin d’une protection systématique par barrières, garde-corps ou ponts adaptables et échafaudages sécurisés. Dans certaines configurations de chantier, où la protection périphérique n’est pas continue, il faut prévoir également des dispositifs empêchant la chute vers l’extérieur du bâtiment comme des garde-corps en rive de dalle ou de plancher, avec lisses, plinthes et filets.

Pour conclure, adoptez au quotidien sur vos chantiers ces 3 grandes habitudes de protection : le port de bons équipements individuels, des bonnes postures corporelles en choisissant les bons matériaux et matériels pour s’économiser et enfin la mise en place sur le site des équipements collectifs de sécurité pour éviter les chutes.

Vous gagnerez ainsi en sérénité et en productivité !

 

Sources :